Fribourg instaure une taxe sur les résidences secondaires détenues par des étrangers
La récente décision du canton de Fribourg d’instaurer une taxe de 2 % sur les résidences secondaires détenues par des étrangers marque un tournant notable dans la politique fiscale locale, et suscite de nombreuses questions chez les propriétaires, acheteurs et investisseurs suisses romands.
Cette mesure traduit une volonté claire : limiter l’acquisition de biens immobiliers par des non-résidents, dans la lignée des politiques déjà mises en place dans d’autres cantons ou pays frontaliers, tout en cherchant à préserver l’accessibilité du logement pour les résidents locaux.
À qui s’applique cette taxe ?
La taxe de 2 % s’applique uniquement aux acquisitions de résidences secondaires par des personnes physiques ou morales domiciliées à l’étranger. Elle vise donc spécifiquement les biens qui ne servent pas de résidence principale et qui sont achetés par des non-résidents.
Une résidence secondaire est généralement définie comme un logement utilisé de façon temporaire ou occasionnelle, et non inscrit comme domicile principal au registre de la population.
Les propriétaires existants sont-ils concernés ?
Bonne nouvelle pour les propriétaires étrangers déjà détenteurs de résidences secondaires à Fribourg : la taxe ne s’applique pas rétroactivement. Elle concerne uniquement les nouvelles acquisitions.
Ainsi, ceux qui souhaitent vendre leur bien ne seront pas directement touchés par la mesure — sauf si l’acquéreur est étranger, auquel cas la taxe s’appliquera lors de la transaction.
Quel impact pour le marché immobilier fribourgeois ?
Pour les acheteurs étrangers, cette taxe représente un surcoût non négligeable, susceptible de refroidir certains investissements. Fribourg pourrait ainsi devenir moins attractif pour une clientèle internationale, ce qui pourrait ralentir la demande étrangère sur ce segment de marché.
Pour les investisseurs suisses, l’effet est plus nuancé. D’un côté, la concurrence étrangère se réduit, ce qui pourrait ouvrir davantage d’opportunités. De l’autre, la baisse potentielle de la demande pourrait faire pression sur les prix dans certains secteurs.